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NOSTALGIE ET IDÉAL : LE BOIS SACRÉ AU XIXe SIÈCLE

lun. 25 nov.

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L'Œil-Période

Conférence par Raphaëlle Jalenques, Doctorante en histoire de l'art à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Les inscriptions sont closes
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NOSTALGIE ET IDÉAL : LE BOIS SACRÉ AU XIXe SIÈCLE
NOSTALGIE ET IDÉAL : LE BOIS SACRÉ AU XIXe SIÈCLE

Heure et lieu

25 nov. 2019, 19:30 – 21:30

L'Œil-Période, 66 Rue René Boulanger, Paris, France

À propos de l'événement

Au moment où les galeries du Grand Palais mettent à l’honneur Toulouse-Lautrec, L’Œil-Période reçoit deux intervenants qui nous présenteront deux regards inédits lors de deux conférences : Raphaëlle Jalenques, doctorante en histoire de l’art à Paris 1, à partir de ses recherches menées sur le Bois Sacré dans la peinture au XIXe siècle et Bertrand du Vignaud, petit-neveu de Toulouse-Lautrec, qui évoquera en parallèle les relations familiales de l’artiste.

Image parcellaire de nature, le Bois Sacré permet de déplacer notre regard au cœur même du genre triomphant du XIXe siècle : le paysage. Image d'une Arcadie glorifiant une France idéale ou lieu des cultes celtes, la polymorphie de ce morceau de nature reste vierge d'une étude ne cherchant pas à le classer mais à le comprendre. 

Catalyseur de rêves et d'imaginaire, le Bois Sacré se prête au jeu des décors théâtraux, de la littérature, de la peinture, de la musique, du sacré et du béotien et, se laissant modeler par chacun de ces arts, provoque une réflexion plus profonde allant de l'introspection à la conception d'un monde anthropomorphe. Eden, sombre forêt ou île exotique, ses formes multiples cachent toutes la même volonté de s'extraire d'une contemporanéité étouffante : l'attrait renouvelé pour le motif du Bois Sacré côtoie un instant historique marqué par l'échec et le désaveu d'une patrie morcelée et humiliée par la défaite de 1870 mais aussi désorientée par le désastre de la Commune. 

Malgré la stabilité relative qui s'ensuivra, l'agitation liée à l'affaire Dreyfus conclura un siècle déstabilisé et déstabilisant, laissant une « faille profonde dont les effets se feront sentir de manière plus ou moins souterraine ». L'idée de trouver refuge au cœur d'un jardin aussi sacré que paganiste se fait jour dans l'esprit des artistes cherchant à fuir ce sentiment « d'inquiétude diffuse » qui règne au cœur d'une fin de siècle mouvementée. Déçus par la réalité, la génération des artistes ayant choisi le bois sacré comme terre promise idéale sont en quête d'une spiritualité nouvelle, d'un « réveil de l'âme », que cette forêt mystérieuse semble leur offrir. Perdu dans la masse des représentations de la forêt de Fontainebleau, écrasé par les productions de l'École de Barbizon, qu'apporte l'anecdotique Bois Sacré au jeu de la représentation des paysages rêvés ? 

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